25 juin 2007

La Cisjordanie sous pression

Suites aux évènnements tragiques de la Bande de Gaza, la Cisjordanie occupée est sous pression. Les brigades affiliées au Fatah répètent les manifestations pour imposer leur force sur les membres du Hamas. Que se soit de Jénine à Hébron, en passant par Ramallah, les hommes masqués du Fatah défilent dans les rues.


Les territoires occupés sont sous la pression des affrontements internes. Plusieurs fois cette semaine, des manifestations ont eues lieux. A Ramallah, où les brigades ne se sont pas joint aux partisans Fatah, on parle politique et on soutient le président. A Naplouse, c'est une toute autre histoire. Les brigades sont en tête de cortège pour fêter l'anniversaire d'un martyr, les miliciens tirent en l'air et en profitent pour asseoir leur pouvoir militaire sur la ville. Les membres du Hamas ont été pris à parti, et  l'immeuble ou siège le parti a été incendié. L'accès aux mosquées et à la mairie, leur a été interdit durant plusieurs jours. Ses affrontements ont tout de même fait un mort et plusieurs blessés.

Les évènnements de Gaza permettent au Fatah d'évincer leur ennemi politique en Cisjordanie et d'asseoir leur pouvoir. L'argent de la communauté internationale est de retour dans les caisses, ça fait plaisir aux employés qui voient enfin une chance de récupérer leur paye mensuelle. Des rumeurs courrent sur les évènnements. Les membres du Fatah ne se seraient pas battus réellement, il y aurait eu un ordre de cesser le combat et de laisser le Hamas prendre le pouvoir dans la bande de Gaza : stratégie du Fatah pour discréditer totalement le Hamas ? nul ne le sait. Mais ce qui est sûre c'est que le Hamas a fait une erreur de pousser les affrontements jusqu'à prendre la présidence, de son coté le Fatah avait toutes les raisons de pousser ou du moins de laisser faire, histoire de les descendre politiquement par la suite...c'est compliqué toutes ses histoires politico-stratégiques. Les palestiniens ne s'imaginent même pas comment les politiciens trouvent le temps de monter tout ceci alors qu'ils devraient être occupé à combattre l'occupation israélienne.


Nadia S.

17 juin 2007

Nous sommes tous responsables !

Comme chacun peut se l'imaginer, une crise politique a des retentissements assez directs et violent sur la vie quotidienne des citoyens. Ici, en Cisjordanie, les brigades des martyrs d'al aqsa, affiliés au Fatah, sont de sortis histoire de freiner les ardeurs du Hamas et de renforcer un pouvoir qu'ils ont perdus à Gaza. Les palestiniens sont désemparés face à la situation. Beaucoup en sont presque à remercier l'armée israélienne d'être encore en Cisjordanie... le comble !


Ici, c'est la confusion complète. Le Hamas a pris le pouvoir a Gaza, mais quel pouvoir, se demandent-ils ? le pouvoir d'une prison a ciel ouvert, qui va  donner toutes les raisons a Israël d'attaquer de front les Gazaouis. De plus, dans la bande de Gaza, les frontières avec l’extérieur sont fermées et la nourriture vient à manquer ainsi que les médicaments. Abbas est complètement dépassé par les événements, il tente de créer un gouvernement d'urgence, une fois que l'urgence est passé : c'est la cavalerie qui arrive toujours en retard. Il a perdu la petite légitimité qui lui restait encore. De leurs cotés les Brigades des Martyrs d'al Aqsa ne sont pas centralisées, elles agissent chacune dans leur ville indépendamment de tout ordre politique. Les policiers sont issues des milices : cette situation est  dangereuse. En fait, on se rends compte que ceux qui tiennent le pouvoir de la rue ne sont en aucun cas les politiciens ou les membres des gouvernements passés qu'ils soient Hamas ou Fatah, se sont bel et bien les milices qui ont le pouvoir, quelles qu'elles soient, car se sont elles qui ont les armes. La gansgtérisation de la Palestine est en bonne voix et plus ces milices gagnent en légitimité auprès du peuple, plus une conciliation politique avec qui que se soit devient lointaine et  innopérante sur le terrain.

A qui la faute ? à nous tous. Depuis des décennies les palestiniens n'ont connus que la violence et les règlements de compte par les armes. Israël est en partie responsable, et si elle voit aujourd'hui une bande de Gaza verte se dessiner à ses frontières, qu'elle ne se plaigne pas, car cette bande verte est son fruit, sa création, qu'elle a largement favoriser en ne cessant de considérer les différents gouvernements palestiniens passés comme n'étant pas à son goût en vue de négociations. Depuis des décennies, dans chaque ville et village palestinien, l'armée israélienne s'est attachée à délégitimer le pouvoir en place, en détruisant les administrations, interdisant la police de détenir des armes et en vendant ces mêmes armes aux miliciens, en colonisant toujours plus, quadrillant les territoires de check-points militaires, imposant des couvres feu...

La communauté internationale est aussi l'une des pièce maîtresse de cette situation. Par son silence, son inaction, son manque de courage pour affirmer le droit du peuple palestinien à disposer de lui même. Aucune sanction n'a jamais été prise contre l'état d'Israël pour ses actions envers le peuple palestinien. Pire encore, la communauté internationale a imposé un boycott financier et politique aux palestiniens... quelle erreur ! Nous avons tous demandé aux palestiniens d'avoir des élections démocratiques, ils l'ont fait, dans une situation où l'anarchie règne, ils ont réussi l'exploit de s'organiser et d’élire un gouvernement sans même avoir d'état à proprement dit... cependant, les occidentaux n'en ont pas voulus et ils ont couper tout oxygène aux palestiniens pour les punir d'avoir exprimer leur volonté : le changement.

Chaque jour qui passe voit une paix au Proche Orient s'éloigner et nous sommes tous responsables. Quoi que fasse le Hamas à Gaza et le Fatah en Cisjordanie, quelle que soit leurs légitimités respectives, la situation d'anarchie qui se déploie en Palestine est notre faute et nous devons prendre nos responsabilités, si tant est que nous en soyons capable un jour...

Nadia S.

16 juin 2007

La Palestine en état d’urgence

Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force, la présidence déclare l’état d’urgence, limoge le premier ministre issu du mouvement de la résistance islamique et nomme à sa place, l’ancien ministre des finances, Salam Fayyad.

Suite aux recommandations du comité exécutif de l’OLP, Mahmoud Abbas a nommé un gouvernement d’urgence, jeudi soir, en réponse à la perte de contrôle de la bande de Gaza en faveur du Hamas. Le premier ministre Ismaël Haniyeh a été limogé, remplacé par l’ancien ministre des finances, Salam Fayyad. Le nouveau gouvernement sera composé de 14 ministres, tous indépendants du Fatah ou du Hamas, selon le bureau du président Abbas. « Rien ne peut être résolu sans le mouvement islamique avec le pouvoir de tout le peuple palestinien. » Déclare Haniyeh, estimant devoir « continuer à assumer ses fonctions ».

Le coup d’état privant le Fatah de tout pouvoir dans la bande de Gaza a été mené par les Forces Exécutives du Hamas, représentant 6 500 hommes ainsi que les brigades Ezzedine Al Qassam, fortes de 4 000 hommes. Les bureaux de police de Gaza ont été pris par les forces du Hamas qui, tel des libérateurs, y portent fièrement le drapeau vert. Les pillards se sont mêlés aux combattants, dévalisant les lieux de résidences des leaders Fatah, dont la maison du président Arafat. Khaled Meshaal, chef du bureau politique du Hamas, en exil à Damas, a assuré que son parti « n'a aucunement l'intention de faire un coup d'Etat sur le système politique palestinien.» Il assure que « Sur le plan juridique et politique, rien n'est changé à Gaza. Hamas ne gouverne pas Gaza. »

« Ils ne veulent pas le pouvoir, mais ils l’utilisent et ils contrôlent Gaza. » rétorque Mohammed Edwan, porte-parole du gouvernement Abbas, joint par téléphone. « Depuis qu’ils parlaient avec le Fatah d’un gouvernement d’unité ils se préparaient à ce coup militaire. » Affirme-t-il. « La guerre est toujours en cours, or nous n’avons pas l’intention de discuter avec ceux qui détruisent, tuent les palestiniens et occupent les institutions officielles à Gaza. Le Hamas doit livrer les responsables. Zahar, Ahmad al Jabri et Ismaël Haniyeh doivent se retirer de la vie politique dans le but d’ouvrir le dialogue. Le Fatah est près à engager un pourparler pour rétablir la stabilité des palestiniens et de la société. » Ajoute Mohammed Edwan.

« Les gens ont peur de parler politique. » Témoigne Hadi Shebli, politologue et fonctionnaire à Gaza. « Beaucoup s’inquiètent et n’osent plus critiquer le Hamas, par peur des représailles. Les gens sortent acheter les derniers produits alimentaires car d’ici deux jours les magasins seront vides. La Bande de Gaza ne produit rien, elle achète à Israël ou à l’Egypte, or les deux frontières sont fermées. Nous allons faire face à un manque de nourritures et de médicaments. » S’inquiète-t-il.

L'Union européenne a «condamné avec la plus grande sévérité la prise de pouvoir violente par les milices illégales du Hamas.» Les gouvernements israéliens et américains parlent d’un éventuel déblocage des fonds en faveur du président Abbas et de son gouvernement d’urgence. La peur d’une scission entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, tant politique qu’elle existe déjà au niveau territoriale, est dans toutes les pensées : deux territoires, pour deux légitimités politiques qui s’affrontent à la tête d’un seul peuple. Longue de 45 km et large de 7 à 12 km, la bande de Gaza compte 365 km2 et plus d’1,5 millions d’habitants, constituant l’un des territoires les plus dense du monde.

13 juin 2007

Reconstruction pour lutter contre "l'épuration"

Le comité israélien contre les destructions de maisons (ICAHD) a inauguré, le 11 juin, son programme de reconstruction de toutes les maisons palestiniennes détruites par l’occupation israéliennes depuis la guerre de 1967.


« Depuis 40 ans, plus de 18 000 maisons palestiniennes ont été détruites, nous sommes là pour dire ça suffit ! » s’exclame Jeff Halper, coordinateur du comité. C’est dans la petite Mosquée Des Marocains, intégrant le premier ensemble de maisons détruites par l’occupation israélienne après la guerre de 67, que l’ICAHD a décidé de déclarer officiellement ouvert son programme de reconstruction des maisons palestiniennes. Cette nuit du 11 juin 1967, les bulldozers israéliens ont expulsé 135 familles palestiniennes du quartier musulman de Jérusalem, détruisant leurs maisons ainsi que deux mosquées, afin de créer une place ouverte devant le Mur des Lamentations (photo). «Le premier acte d’occupation fut la destruction de maisons, commis pour donner à la Palestine un visage purement juif, en mettant les habitants dehors et en confisquant leurs terres. » Insiste Jeff Halper. « Nous sommes là aujourd’hui en tant que juifs israéliens, pour prendre les responsabilités de ce que notre gouvernement a fait durant ces quarante années. » Depuis le mois de mai, l’ICAHD a reconstruit 35 maisons palestiniennes, 15 sont en cours dans tous les territoires occupés, ainsi qu’en Israël. Les fonds viennent de dons de la société civile. « Nous avons reçu 1,5 millions de dollars de la part d’un juif orthodoxe de New York particulièrement en colère contre la politique israélienne. » Témoigne Jeff Halper. Selon le comité, 6 000 dollars suffisent pour reconstruire une maison avec deux pièces, une cuisine ainsi qu’une salle de bain. « Nous allons commencer par reconstruire 300 maisons à partir de l’année prochaine, et nous considérons ceci comme un acte de résistance à l’occupation. » Insiste le coordinateur de l’ICAHD.

Aujourd’hui encore, la destruction des maisons palestiniennes se poursuit, sous différents prétextes. Outre l’extension des colonies et la construction du mur de séparation qui détruit de nombreux foyers palestiniens en Cisjordanie, la partie Est occupée de Jérusalem est en proie à une politique d’épuration par le biais d’expulsions des palestiniens. « Il y a trois ans, le gouvernement israélien a créé une permission administrative qui donne au ministère de l’intérieur le droit de détruire des milliers de maisons palestiniennes » prétextant que les habitants n’ont pas obtenu de permis. « Ils doivent avoir un permis juste pour être connecté à l’électricité ou à l’eau. Les permis de construire sont très difficiles à obtenir pour les palestiniens : ils doivent dépenser de 20 à 60 000 dollars. C’est impossible pour eux, ils n’essayent même pas car ils savent qu’après tout ceci ils n’obtiendront pas ce permis. (…) De plus, les juifs peuvent venir habiter le quartier musulman de Jérusalem, mais l’inverse n’est pas possible.» Déplore Jeff Halper (photo : colonie juive au sein du quartier musulman de Jérusalem Est). «J’ai fait reconstruire mon toit sans permission, ils me l’ont démolis. » S’exclame Aïcha, habitante de la vielle ville de Jérusalem-Est. « Ils m’ont dit que je n’avais qu’à mettre une bâche en plastique. Mais qui peut vivre l’hiver sous une bâche en plastique ? »
Selon le comité, la partie de la vieille ville jouxtant l’Esplanade des Mosquées a perdu sa majorité musulmane, au profit de la population juive. Jeff Halper précise que « sur certaines cartes israéliennes de la ville, ce quartier, historiquement musulman, est appelé nouveau quartier juif. »

10 juin 2007

Apartheid

Chaque fois que je passe un check point militaire, j'aperçois de l'autre côté de la route des groupes de colons qui attendent leur bus ou font du stop. Certains peuvent attendre des heures, alors qu'en face, les bus palestiniens relient ces différents points aux villes principales de Cisjordanie. Outre les routes réservés aux israéliens, les stations essences et restaurants réservés aux israéliens, le mur qui sépare les deux populations, l'apartheid semble avoir conquis les esprits au plus profond.

Une personne me disait naturellement "ils peuvent attendre des heures mais ça ne leur viendrait pas à l'esprit de traverser la rue et de pendre un bus arabe." Je serais curieuse de voir quelle serait la réaction des palestiniens. Quoiqu'il en soit, il semble inimaginable de les voir traverser la route, sans bonne garde militaire. Chacun vit donc dans son monde. Les colons avec les colons et les palestiniens entre eux. En général, les rencontres malheureuses se terminent mal. C'est d'ailleurs souvent le cas à Hébron, où les palestiniens ont régulièrement le malheur de tomber sur un groupe de colons; ils finissent a l'hôpital, si ce n'est pas dans la tombe.

Je suis retournée visiter Hébron cette semaine, et notamment la mosquée d’Ibrahim, le Patriarche. Dans la ville, je suis très étonnée de voir les trottoirs refaits à neuf ainsi qu’une fontaine somptueuse non loin de l’entrée de la vieille ville. Les Palestiniens ne se laissent pas allés et ils reconstruisent sans cessent ce qui a été détruit ou détérioré. La colonie est toujours bien là (photo). Je m’enfonce dans les ruelles de la vieille ville afin d’atteindre la mosquée. L’ambiance est absolument intenable. Un bâtiment palestinien a été colonisé il y a plus de deux mois maintenant et personne ne semble dire mot, sauf les associations de défense des droits de l’homme. Il ne vaut mieux pas s’approcher de trop près du bâtiment, les habitants sont armés. « Même les gamins des colons portent des M16, si tu as le malheur d’en croiser et que tu t’embrouille avec eux, ils te tirent dessus. C’est normal pour eux » Témoigne un habitant de la ville. D'ailleurs à ce propos, le ministre de l'intèrieur israélien avait fait une intervention médiatique tonitruante concernant la prise de ce bâtiment, il avait même assuré qu'il le ferait évacuer au plus vite... les palestiniens attendent toujours.






Je finis par arriver à l’entrée de la mosquée. Les trois check point militaires sont toujours gardés par les soldats : fouilles, questions… la routine.























J’entre dans la mosquée et, où siège le tombeau du Patriarche, j’entrevois une femme de l’autre coté, du coté juif. Elle ne me remarque pas, elle semble lire un livre. Entre elle et moi, deux grilles et un muret blindé, qui a été installé récemment.

Israéliens et palestiniens se réunissent ici autour du même lieu saint, et pourtant ils vivent dans deux mondes qui semblent totalement hermétiques. La seule différence, c'est que ces colons ont choisi de vivre dans leur "ghetto", les palestiniens non.



Je fini par quitter les lieux. Je passe un tourniquet (photo) : je suis du mauvais coté de l'apartheid, le côté qui subit.








Nadia S.



5 juin 2007

1967- 2007, 40 ans d’occupation


Depuis ce 5 juin 2007 l’ensemble des territoires palestiniens célèbre les 40 ans de l’occupation israélienne. Un mois marqué par de nombreuses manifestations, conférences et débats organisés dans toutes les grandes villes des territoires occupés. 


En Juin 1967, la guerre des six jours menés contre Israël par l’Egypte, la Jordanie et la Syrie se soldait par un échec cuisant. Les protagonistes arabes n’ont pas entravé l’établissement de l’état d’Israël et ils ont perdu le Sinaï, le plateau du Golan, ainsi que la totalité des territoires palestiniens, Jérusalem-Est compris. 


L’Egypte et la Jordanie furent contraint de négocier la paix et le retrait israélien des territoires égyptiens, au détriment de la population palestinienne, qui vit depuis, sous occupation israélienne.

A Ramallah, (voir photo), une manifestation a eu lieu avec l'intervention du ministre de l'information. A Naplouse, 50 oliviers ont été plantés au checkpoint de Huwwara (voir portfolio mois de mai), bloquant ainsi la barrière militaire durant plusieurs heures. de nombreuses fêtes vont avoir lieues notamment à Tulkarem, des deux cotes du Mur, afin d'unir les voix israéliennes et Palestiniennes contre l'occupation.

Toutefois, la majorité des palestiniens sont d’accord sur un point : les mots ne suffisent plus, il faut des actions concrètes. Chaque année, le décompte des terres palestiniennes perdues en faveur des colonies israéliennes s’alourdi. Selon un rapport de l’Agence de Coordination humanitaire des Nations Unies, les palestiniens sont privés d’environ 40% des terres accordées par la ligne verte. Il y aurait 450 000 colons en Cisjordanie répartis dans 161 colonies juives et 96 implantations sauvages.

La vie des palestiniens est régulée par l’occupation militaire. L’eau, l’électricité, les frontières avec la Jordanie et l’Egypte, sont contrôlées par Israël. Environ 600 check point militaires imposés aux palestiniens quadrillent la Cisjordanie, morcelant le territoire et réduisant les possibilités de déplacements. L’établissement des colons est facilité par un réseau de routes et de bus reliant Israël aux colonies. La bande de Gaza est totalement isolée de la Cisjordanie : Israël refusant tous déplacements entre ces deux territoires.


Jérusalem

La question de Jérusalem est capitale pour les palestiniens. Elle est le symbole de la lutte contre l’occupation. Ehud Olmert a fêté les 40 ans de l’annexion de Jérusalem à l’état d’Israël lors d’une réunion officielle, le 13 mai au centre Menahem Begin, du nom de l’ancien premier ministre qui avait déclaré Jérusalem « réunifiée et capitale éternelle d’Israël» en juillet 1980. Cette cérémonie a été boycottée par les gouvernements européens et américain, qui considèrent illégale l’annexion de Jérusalem-Est. Leurs ambassades respectives restent situées à Tel Aviv, marquant leur refus de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.


Les colonies au sein même des quartiers arabes de la vieille ville, située à l’est, se développent, gardées par des hommes armés et payés par la municipalité. Les blocs de colonies entourant la ville s’agrandissent constamment, formant une barrière de territoire devenu israélien et de facto annexé par le mur de séparation, isolant ainsi la ville sainte de la Cisjordanie et réduisant les possibilités de voir Jérusalem-Est devenir la capitale du futur état palestinien. (photo : check-point de Kalandia, principal accès à Jérsalem Est par la Cisjordanie.)


L’extension des colonies est souvent qualifiée de « cancer » par les palestiniens, qui, si il n’est pas traité dans l’urgence, finira par venir à bout de tout espoir d’un règlement du conflit par l’établissement de deux états.

Nadia S.